(Dylan O'Brien) When you're sitting here it's hard for me to look away.

« Et vous comptiez me le dire quand ? » « T'as dix-sept ans Mathieu... » « Et alors ? Parce que j'ai dix-sept ans ça implique que je puisse moi-même pas être au courant de mes problèmes de santé ? » Ce regard, je le connaissais. Oh oui, très bien même. Ce regard qui voulait dire que j'étais immature, que j'étais un gamin et que je ne comprenais pas. S'il y avait une personne qui méritait de comprendre ici, c'était moi. Mais je n'en avais pas envie, comme je n'avais pas envie d'en parler à ma meilleure amie, pas envie d'en parler à Alexandra. Elle s'inquiéterait pour rien, pour rien du tout. Ce n'était pas un petit problème mineur qui allait faire que ma vie allait être en danger, loin de ça même. Du moins je croyais, et je poussais au maximum mes capacités de respiration en sortant courir.

Me levant dans cette pièce totalement blanche, je regardais mon bras où se terminait la perfusion avant de l'arracher. Il n'y avait rien autour de moi, rien du tout. Et ça me faisait légèrement peur, pour ne pas dire totalement. Tentant d'ouvrir la porte, je finissais par frapper assez violemment dans la vitre qui me séparait du couloir extérieur pour ouvrir la porte en tournant le verrou. Je ressentis cependant une déchirure, une brûlure assez vive au niveau de mon bras que je retirais assez vivement avant de remarquer que je m'étais ouvert, j'étais coupé et je saignais énormément. J'avais comme l'impression d'avoir été brûlé vif au troisième degré. D'où venait cette blessure ? Quand on me demandait je répondais le plus simplement du monde. « Je me suis coupé. »

« Tu as couché avec lui ?! » Oui j'avais hurlé, oui j'étais énervé. Énervé, mais surtout jaloux. Putain de jaloux qu'un autre puisse la toucher de cette façon, alors que moi je ne le pouvais pas. J'étais jaloux, vraiment, je pouvais pas m'imaginer voir les mains d'une autre personne sur son corps, ça me tuait. Et ça me mettait complètement hors de moi. « Ça ne te regarde pas... » Sur ce coup-là, elle m'avait surprit, elle m'avait même choqué. J'étais censé être son meilleur ami, elle était censée me dire la plupart des choses qui pouvaient compter dans sa vie si réellement elle avait eu confiance en moi. Je suis partit en remettant toute ma haine sur cette pauvre porte. Depuis ? Aucune nouvelle. Bien sûr que je suis toujours blessé, mais je n'ai pas l'envie d'être faible, de retourner la voir.